Mise au point sur les raisons du départ de Glencore

Face à la récupération politique du dossier Koniambo et en tant que PDG de la SMSP, je tiens à établir une vérité et à démentir les propos récemment tenus concernant les raisons de la décision de Glencore de céder sa participation dans notre filiale commune.

Neil MEADOWS, Président de Koniambo Nickel, qui connait très bien le dossier pour avoir participé aux discussions à Paris, a déjà indiqué clairement, lors de ses déclarations du 28 février dernier, que ce n’est pas le refus de la province Nord d’ouvrir les réserves métallurgiques aux exportations qui a pesé dans la décision de Glencore.

J’ai également participé, en tant que représentant de l’actionnaire SMSP, à la semaine de négociations à Paris qui a débouché sur cette décision de Glencore de vendre ses actions. Je connais donc très bien la teneur des discussions.

La SMSP est aujourd’hui concentrée sur les problématiques industrielles et financières auxquelles elle doit faire face, comme tous les opérateurs de la place. Cependant, je me dois, en tant que PDG de la SMSP, de protéger notre outil.

J’ai donc toute légitimé pour démentir les propos du Député METZDORF qui veut faire croire aux calédoniens, aux salariés et sous-traitants de Koniambo Nickel que si l’ouverture des réserves métallurgiques avait été votée par le Congrès, cela aurait convaincu Glencore de rester actionnaire de Koniambo Nickel.

Comme l’a déjà exprimé le Président de Koniambo Nickel, et je le confirme, ce point n’a pas pesé dans la décision de Glencore. Il n’a même jamais été évoqué lors des discussions à Paris.

Pour rappel, l’export du minerai contenu dans les réserves métallurgiques est aujourd’hui interdit. Certains souhaitent une modification de la loi sur ce point qui doit passer par un vote du Congrès.

De plus, pour la bonne information de tous et afin de clore ce sujet définitivement, la capacité maximale de Koniambo Nickel et de ses infrastructures permet de descendre 700.000 tonnes de minerai du massif en plus des quantités nécessaires à la production métallurgique.

Suite à des discussions entre Koniambo Nickel et la SLN, cette dernière avait émis le souhait d’acheter 450.000 tonnes de ces minerais pour alimenter ses fours de Doniambo. Ces opérations s’intégraient parfaitement dans le cadre de la réglementation locale.

Koniambo Nickel dispose donc d’un volume de 250.000 tonnes de minerai qui aujourd’hui ne peut être exporté d’après la réglementation applicable aux réserves métallurgiques.

Qui peut sérieusement penser que l’avenir d’un outil comme Koniambo Nickel, et l’investissement massif qu’il représente sur le Territoire, a vu son avenir scellé du fait de son incapacité à exporter une si petite quantité de minerai ?

C’est une ineptie !!!

En tant que PDG de la SMSP, je pense en premier lieu aux salariés et aux sous-traitants de Koniambo Nickel que je souhaite protéger contre ce type de posture politicienne.

Comme je l’ai déjà dit, nous avons besoin, dans des conditions de marché du nickel extrêmement difficiles, des conditions les plus saines possibles pour nous aider à trouver un nouveau partenaire.

La SMSP travaille dur pour sauver ce projet et le protégera toujours contre les attaques infondées dont il pourrait être l’objet aujourd’hui ou demain.