Seyrane BELIOT, responsable d’exploitation

Ma fierté à moi aujourd’hui c’est de voir une femme comme Isabelle WABETE, une femme qui est Présidente de la société. On peut s’identifier et puis ça nous motive en tant que femme à apprendre, à s’enrichir et à assumer pleinement nos postes, à responsabilités ou pas. 

Seyrane BELIOT

Seyrane BELIOT est responsable d’exploitation sur le site de Poya où elle évolue dans un environnement qui est en réalité constitué de beaucoup de femmes. Ainsi, Elodie, la chef de mine ou encore Laura, ingénieur géologue en charge.

Seyrane a partagé un parcours audacieux et encourageant pour les femmes du territoire et d’ailleurs.

Un parcours non linéaire et riche

Titulaire d’un DEUST Géoscience, Seyrane commence sa carrière à la SMSP comme technicienne géologue à Kouaoua et Nakety. Elle a ensuite travaillé pour un bureau d’étude au sein duquel elle se forme à des méthodes et des outils différents.

Elle est ensuite recrutée au sein de la SLN. Basée à Thio, elle va notamment travailler avec les tâcherons sur ce centre, alors que cette configuration est toute nouvelle. Une expérience qui sera un atout par la suite. En effet à ce moment-là, le travail avec les tâcherons commençait tout juste. C’était donc nouveau et un défi à relever dans la mise en place de relations de travail et d’un fonctionnement efficace.

La jeune femme mène alors de front sa vie professionnelle et sa vie de famille. Mère de 3 enfants, avec son mari qui vient d’être retenu pour un parcours de formation, ils prennent la décision de partir en France. Elle arrête de travailler pendant 2 ans et demi afin de se consacrer à sa famille. Une coupure qu’elle a elle-même trouvé nécessaire et enrichissante.

 C’est à son retour, 2 ans et demi plus tard, en 2017 que Seyrane rejoint la NMC sur le centre de Kouaoua, puis sur Poya fin 2019.

Tous ces changements dans sa carrière, Seyrane les qualifie d’enrichissants et de nécessaires. Ils lui ont permis de grandir professionnellement et de sortir de sa zone de confort. Elle, qui ne pensait pas travailler un jour dans la mine a su saisir les opportunités et a fait les bonnes rencontres comme elle tient à le préciser : Sarah MANZANARES, Miguel ATE, Murielle WABEALO et tant d’autres. Ce sont des hommes, mais aussi des femmes qui lui ont donné envie de continuer dans la mine.

Un succès, une fierté dans votre travail ?

« Ma plus grande fierté, ce sont ces petits changements qui amènent à de grands changements. Par exemple lorsqu’on constate qu’un opérateur qui ne mettait jamais ses EPI les mets désormais. Ça veut dire que les quarts d’heure sécurité, les sensibilisations et les échanges ont servi. Et les opérateurs, c’est le cœur de la mine, sans eux nous on ne sert à rien. Le fait que le port des EPI devienne un réflexe, c’est notre culture d’entreprise qui grandit, mais c’est aussi nos opérateurs qui se sentent grandir avec. »

Et finalement en tant que femme dans ce monde minier ?

« On a beau dire, on est en 2021, mais on arrive dans un monde très masculin. Il faut souvent prendre sur soi. Avec l’âge et l’expérience, aujourd’hui, j’observe, j’établis la communication et j’échange. Parce que les hommes qui ont des remarques déplacées envers les femmes, ils ont des mères, des filles, des femmes etc. Le but c’est de comprendre, de se comprendre et d’avancer ensemble. »

 

Seyrane, avec Laura, ingénieur géologue sur le centre de Poya et Ellie, technicien topographe