Ainsi, en 1998, la signature de l’accord de Bercy permet à la SMSP de procéder, sous conditions suspensives, à l’échange du massif minier de Poum dont elle est alors propriétaire contre le massif du Koniambo appartenant à la SLN, tous deux situés en province Nord.
Lors de la phase initiale du projet métallurgique, la SMSP apporte le gisement du Koniambo et les atouts que représentent son implantation locale. Falconbridge (absorbée en 2006 par Xstrata Plc fusionnant en 2013 avec Glencore) apporte pour sa part les études de faisabilité, l’intégralité du financement et garantit la bonne exécution des travaux et la montée en puissance.
La co-entreprise KNS SAS est ainsi créée dans le but de gérer la construction et l’exploitation de l’usine de transformation du minerai en ferronickels, d’une capacité nominale de 60 000 tonnes par an. Elle est détenue à 51% par la SMSP et 49% par Glencore, géant suisse en négoce de matières premières.
Glencore finance la totalité des coûts de construction de l’usine métallurgique. Le remboursement des prêts accordés par Glencore incombe donc directement à KNS. Ainsi, ni la SMSP, ni la province Nord n’ont pris de risque financier déraisonnables dans ce projet. En outre, les deux actionnaires de KNS sont liés par une clause de non-dilution du capital. Le maintien des 51% de la SMSP dans l’usine du Nord est garanti quel que soit le coût de construction, sans risque pour la collectivité.
Face aux difficultés du marché et des coûts opérationnels importants de KNS, Glencore annonce finalement en septembre 2023, sa décision de mettre fin au financement des opérations de KNS à l’horizon de Février 2024, et la mise en veille chaude du site pour une période d’au moins 6 mois.
La SMSP se met en relation avec les acteurs du dossier, Glencore, Koniambo Nickel et l’Etat français, représenté notamment par le CIRI, le Comité interministériel de relance des industries. Des solutions sont recherchées afin d’éviter le départ de Glencore. En dépit des nombreuses rencontres menées bien avant l’annonce de Glencore, le départ de ce dernier semble inéluctable.
Néanmoins, la SMSP et KNS parviennent à négocier le maintien de tous les salariés en poste pour une période de 6 mois. Le financement de cette mesure est assuré par Glencore. L’Etat français, sollicité, a soumis des conditions pour une aide financière que Glencore ne jugeait pas raisonnables.
Aussi, dès le 29 Février, comme annoncé par Glencore, le site de Koniambo Nickel est mis en veille chaude avec le maintien de la masse salariale. Tous les contrats des sous-traitants sont interrompus. A l’issue de la période validée de 6 mois, le site est mis en veille froide, et la quasi-totalité des effectifs est licencié pour motif économique, soit près de 1000 personnes. Une équipe minimum de 100 personnes est maintenu sur site pour la mise en veille froide des installations et la surveillance des ouvrages et des équipements.
En parallèle, dès le 29 Février commence un processus de vente des parts de Glencore au sein de KNS. C’est l’actionnaire sortant, Glencore, qui sélectionne une banque d’affaire chargée de mener et gérer le processus. La SMSP et Koniambo Nickel sont étroitement associés.
Le processus se découpe en plusieurs phase, la première étant la communication vers un panel de groupes intéressés d’un dossier de présentation du projet. Cette première phase s’est achevée le 15 juillet 2024. Trois groupes ont exprimé un intérêt et ont soumis une offre non engageante.
A date, deux des groupes ont soumis des offres suffisamment convaincantes, et ils poursuivent les démarches notamment des visites du site de Koniambo Nickel.
La priorité de la SMSP est de convaincre un repreneur afin de permettre la pérennité de l’outil de production et celle des emplois.
Engagement de la SMSP et Falconbridge dans un projet de partenariat.
Signature de l’Accord de Bercy entre l’Etat français, le territoire de Nouvelle-Calédonie, ERAMET, la SLN et la SMSP en présence de l’Agence Française de Développement (AFD).
Début du lancement du projet industriel Koniambo. Le gisement est mis à la disposition de la co-entreprise pour évaluer le potentiel des ressources nickélifères du massif de Koniambo conformément au cadre fixé par l’Accord de Bercy.
Décision irrévocable de construire l’usine et échange des massifs de Poum et de Koniambo selon les termes de l’Accord de Bercy. Création de la société Koniambo Nickel SAS (KNS).
Cérémonie pour la pose de la 1ère pierre en présence de François BAROIN, alors ministre de l’Outre-Mer.
Xstrata Nickel devient le nouveau partenaire de la SMSP dans le projet Koniambo, suite à l’absorption de Falconbridge.
Lancement des travaux préparatoires : accès et viabilisation du site (approvisionnement en eau, énergie, etc.), bureaux de construction, phase 1 de la base-vie.
Approbation par Xstrata Plc du lancement des travaux de construction de l’usine du Nord, pour un montant d’investissement de 3,8 milliards USD.
Signature de l’Accord de projet entre le Gouvernement de la Nouvelle Calédonie, la province Nord, KNS, la SMSP et Xstrata.
Octroi par les autorités françaises de la décision d’agrément fiscal conformément au dispositif d’aide fiscale à l’investissement outre-mer (dit «Loi Girardin»).
Arrivée sur Vavouto des premiers modules fabriqués en Chine.
Visite de Nicolas SARKOZY, Président de la République Française.
Fusion entre Glencore Plc et Xstrata Plc.
Première coulée de métal de la seconde ligne de production.
Visite de François HOLLANDE, Président de la République Française, et inauguration officielle de l’usine du Nord.
Annonce de Glencore de cesser le financement des opérations de Koniambo Nickel.
Suspension des activités opérationnelles. Mise en veille chaude des installations.
Arrêt des activités. Mise en veille froide des installations.