La stratégie de la SMSP se fonde sur le pari de tisser dans le secteur du nickel un partenariat entre un mineur et un aciériste.
Grâce à cette démarche, il s’agit de supprimer les coûts d’intermédiation, et donc de réduire les coûts de production.
L’innovation de l’approche de la SMSP dans la conclusion de ses partenariats, réside dans la valeur financière qu’elle avance au titre de sa ressource, en échange de participations majoritaires. Ainsi dans chacun des partenariats qu’elle a élaborés, la SMSP sécurise 51% de la valeur ajoutée produite sur toute la ligne de production, de la mine à l’usine.
La SMSP privilégie l’investissement sur le territoire calédonien lorsque la ressource minière mobilisable le permet. Cependant, lorsque les mines ont été exploitées pendant près d’un demi-siècle, de fait les gisements de ressources riches s’épuisent.
De plus les avancées technologiques permettent désormais de considérer les minerais de plus basse teneur (>1,80% de nickel contenu) comme une source supplémentaire de revenus, à condition de l’inclure dans une logique de valorisation.
C’est tout le défi de la recherche de nouveaux partenariats avec des usines à l’étranger, donc off-shore, qui ont la possibilité de transformer ce minerai. Ainsi, le produit transformé, qui a plus de valeur, permet de ramener au territoire des dividendes. Une alternative saine à l’exportation de ce minerai parfois qualifié de « petit minerai », et qui rapporte peu ou pas du tout lorsqu’il est vendu sur le marché. C’est la logique du modèle off-shore que porte la SMSP. C’est le cas de l’usine pyrométallurgique de Gwangyang en Corée. La SMSP pérennise ainsi son activité tout en s’assurant des revenus supérieurs à ce que procure l’extraction minière traditionnelle.
Avec la décision de construire une unité matte à Gwangyang en 2022, la SMSP poursuit sa logique d’intégration verticale en progressant dans le processus de transformation du minerai de nickel.
L’unité matte a vocation dans un premier temps à transformer la moitié du minerai envoyé par la Nouvelle-Calédonie en matte. Le reste de la production demeure du ferronickel.
Une activité ancrée qui vise à alimenter l’après-nickel.