En 2020, le taux d’emploi* en Nouvelle-Calédonie est de 56%, et le taux de chômage s’établit à 15,3% en 2019, suivant les données disponibles.
Le secteur de l’emploi en Nouvelle Calédonie est en difficulté depuis une dizaine d’année (2012 à 2022) avec un ralentissement significatif de l’embauche dans le privé. Cependant en 2022, pour la première fois une hausse est constatée. Si ce ralentissement est lié à une baisse démographique, il correspond également à des difficultés dans tous les secteurs (conjoncture mondiale, ralentissement du secteur du nickel etc.).
Le dernier recensement de 2019 indique une féminisation de l’emploi, un vieillissement du salariat et précarisation avec une augmentation des CDD, de l’intérim et de l’apprentissage. Néanmoins, on constate également une qualification croissant des personnes occupant des emplois (31% d’entre elles sont diplômées contre 23% en 2009) et le nombre de cadres a augmenté.
* Le rapport de la population ayant un emploi (population active occupée) à la population totale correspondante.
Les disparités demeurent s’agissant du taux d’emploi avec un taux d’emploi de 48% pour les Kanak et contre 64% pour les non-Kanak. De même 2 chômeurs sur 3 sont Kanak. Des chiffres qui ne représentant cependant pas toute la complexité de l’occupation (comprendre emploi) chez les Kanak.
Dernier élément clés s’il en est pour la compréhension de l’emploi en Nouvelle-Calédonie, les travailleurs indépendants sont très nombreux et prend notamment la forme des « patentés », une catégorie d’emploi souvent soumises à des taxes nombreuses et importantes. Il est donc conseillé de se faire accompagner par la CCI notamment dans la réalisation de son projet professionnel.
Autre élément clé de l’emploi en Nouvelle-Calédonie, la cooptation. La cooptation par communauté, par cercle d’amis, cercle familial etc. est monnaie courante. Souvent décriée comme étant du « pistonnage », cette pratique reste une norme sur une île qui reste très petite. Un phénomène qui crée cependant des tensions suivant les périodes et le contexte avec de manière stéréotypé la sur-représentation des Kanak et des Wallisiens dans les administrations, la sur-représentation des non-natifs (comprendre métropolitains) dans les postes à responsabilité et expérience, ou encore la sur-représentation de la communauté asiatique dans le secteur du commerce de détail (petites épiceries). Des constats qui se font au quotidien, et qui ont des explications historiques propres à chaque communauté. Ils ne doivent pas donner lieu à confirmation d’un quelconque biais ethnique dans la capacité d’accès à l’emploi.
EMPLOI LOCAL
En Nouvelle-Calédonie, la loi du pays n° 2012-9 du 27 juillet 2010 relative à la protection, la promotion et le soutien à l’emploi local en Nouvelle Calédonie entre en vigueur en 2012. Cette loi vise à promouvoir l’emploi de citoyens calédoniens en priorité à compétences égales.
Avoir le statut d’emploi local n’a rien à voir avec le lieu de naissance. Il ne nécessite pas d’être né en Nouvelle-Calédonie.
Le statut d’emploi local est défini par un tableau disponible sur le site de la Direction du Travail et de l’Emploi de la Nouvelle-Calédonie, DTENC, et qui permet de mettre en relation les postes sur lesquels vous postulez et les critères requis pour prétendre à l’emploi local. Le tableau des activités professionnels est disponible sur le site de la DTENC, et ci-après ICI.
La recherche d’emploi en Nouvelle-Calédonie se fait par le biais de :
En Nouvelle-Calédonie les règles de libre circulation des biens, des services, des hommes et des capitaux ne s’appliquent pas dans les mêmes conditions que dans l’Union européenne. Il existe une règlementation du commerce extérieur qui contrôle l’importation de certains produits afin de favoriser l’écoulement des produits fabriqués localement et de protéger l’économie locale. Il existe également des mesures d’exonérations fiscales spécifiques à chaque secteur d’activité.
La Nouvelle-Calédonie est largement dépendante de l’importation pour tout ce qui est produit alimentaire, de consommation (notamment les appareils électro-ménagers, Hi-Fi, téléviseurs) ou de transport (les voitures).
Les principaux partenaires à l’importation sont : France, Union Européenne, Australie, Japon, Etats-Unis, Singapour et Nouvelle-Zélande.
Il est donc fortement conseillé de vous renseigner avant de réaliser des achats en ligne, car les taxes peuvent s’élever jusqu’ à 40% de la valeur initiale de votre commande.
Se déplacer en Nouvelle-Calédonie se fait par deux biais principaux :
Transport aérien international : le trafic aérien en Nouvelle-Calédonie passe par l’aéroport international de Nouméa – La Tontouta (situé à environ 50 kilomètres de la capitale) qui est desservi par les compagnies suivantes : Aircalin, Qantas, Air New Zealand et Air Vanuatu.
Transport à partir de l’aéroport : l’aéroport se situe à environ 45 minutes du centre-ville par la route. Il est conseillé de se renseigner sur les pages de réseaux sociaux notamment pour s’assurer un service de navette ou de taxi.
Transport domestique : il existe en Nouvelle-Calédonie un réseau aérien permettant une desserte régulière de l’intérieur et des îles, assurée par Air Calédonie (Aircal).
Outre son rôle de «fenêtre française» sur le Pacifique Sud et de port d’approvisionnement de la Nouvelle-Calédonie, Nouméa remplit aussi la fonction de port de transbordement pour la desserte des îles. L’activité internationale s’organise principalement autour des installations du port public de Nouméa – qui accueille plus spécialement les cargos, porte-conteneurs et paquebots – et des ports privés de la Société Le Nickel (SLN), Prony Resources, NMC, KNS, SMGM, Ets Balande dont les quais sont à la fois le lieu d’acheminement du minerai de nickel des centres miniers ainsi que des produits minéraux importés, et pour la SLN le lieu de chargement de mattes et ferro-nickel à destination de l’Europe, de l’Asie et des Etats-Unis (via la Nouvelle-Zélande).
Il existe également un port de réception des hydrocarbures à la Baie des Dames (Nouméa) ainsi qu’un lieu d’approvisionnement en clinkers à la cimenterie de Numbo (Nouméa). KNS possède à Vavouto (Koné) un port d’acheminement des hydrocarbures, du charbon et du ferronickel. Le port autonome de Nouméa est composé d’une grande rade qui possède 3 docks d’une surface totale d’environ 17 000 mètres carrés, 1 minoterie équipée de 5 silos d’une capacité de stockage de 4 000 tonnes, 5 silos à grains d’une capacité de 815 tonnes, 45 ha de terre-pleins et des entrepôts frigorifiques d’une capacité de 6 000 mètres carrés. La petite rade possède une gare maritime au quai des longs courriers, une gare maritime destinée au trafic local des passagers et des docks destinés au trafic intérieur. Par ailleurs, le port possède des moyens de réparation navale à flot et une cale de halage d’une capacité de 1 000 tonnes.
Le réseau routier est conforme au standard européen. Le réseau routier total est de 5 622 kilomètres (en 2006). Il existe un système de bus public et les taxis sont facilement disponibles. Il est également possible de louer une voiture (le permis international est conseillé).